Une toiture mal isolée est la première source de déperdition de chaleur dans une maison.
Quelle est la technique de pose appropriée ? 
Le meilleur isolant ? 
Décryptage. 

Sensation d'inconfort et factures de chauffage démesurément élevées ? Sans doute est-il temps de revoir l'isolation de la maison, en commençant par la toiture, responsable de 25 à 30% de pertes de chaleur selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).

Les deux tiers des logements construits avant la mise en place de la réglementation thermique de 2012 souffrent d'une isolation thermique inadaptée : trop ancienne, trop fine ou mal posée. Engager des travaux d'isolation de la toiture permet d'augmenter l'efficacité énergétique du logement avec, à la clé, deux bénéfices principaux : un meilleur confort thermique ressenti et une réduction des factures de chauffage. 

Isoler la toiture par l'intérieur ou l'extérieur ? 

On privilégie l'isolation thermique par l'intérieur pour des raisons de coût et de facilité de mise en oeuvre. L'isolant en rouleaux ou en panneaux semi-rigides se pose contre les éléments de charpente, entre et/ ou sous les chevrons. L'isolation par l'extérieur, quant à elle, aussi appelée sarking, nécessite de déposer entiérement les tuiles ou ardoises. L'isolant est fixé directement sur les chevrons recouverts d'un pare-vapeur ou d'un écran sous toiture, selon la nature de l'isolant. 

Cette technique à l'avantage d'élminier tout pont thermique, mais aussi de préserver le volume intérieur des combles. 

Autre solution pour isoler par l'extérieur : la pose de panneaux-sandwiches. Ils sont composés de plusieurs épaisseurs assemblées industriellement : un parrement extérieur, un parement intérieur avec sous-face décorative, avec un isolant (laine de roche, mousse polyuréthane...) placé entre les deux. Ces panneaux de toiture servent à la fois de support pour la pose de la couverture et de plafond dans les combles, supprimant les besoin de fintion intérieure.

Quel matériau choisir ? 

Il existe quatre grandes familles d'isolants. 

La laine minérale (laine de verre ou laine de roche) est la plus courante. Elle est incombustible, économique et très performante thermiquement. En rouleaux ou panneaux, elle est facile à poser et s'adapte à toutes les configurations de charpente. Mais sa fabrication requiert beaucoup d'énergie. La laine de roche et la laine de verre sont à choisir si on recherche un isolant bon marché et performant, sans s'inscrire dans une approche écologique. 

Le polystyrène (ou plastique alvéolaire) se présente sous forme de plaques. Contenant 98% d'air, c'est un isolant efficace, économique et 100% imperméable. Le polystyrène expansé (PSE) est le plus connu, mais le polystyrène extrudé (XPS) est de meilleure qualité. Il ne résiste pas au feu, ni aux rongeurs, et sa fabrication n'est pas du tout écologique. Le polystyrène convient pour isoler des surfaces régulières et si l'on cherche un isolant résistant à l'humidité. 

Le polyuréthane (PUR) se présente sous forme de plaques compactes, étanches et résistantes. C'est un isolant synthétique qui contient un gaz à faible conductivitéthermique particulièrement élevées. Il résiste bien à l'humidité et ne se tasse pas. Mais sa fabrication n'est pas très écologique et il dégage des substances toxiques quand il brûle. On choisit un isolant polyuréthane si on privilégie un produit aux fortes qualités d'isolation, sans considérations écologiques. 

Les isolants naturels ou biosourcés sont issus de matériaux renouvelables et sont recyclables. Leur fabrication requiert moins d'énergie que les autres isolants. Qu'ils soient d'origine végétale ou animale, ils possèdent naturellement de l'air au sein de leurs fibres et offrent une bonne isolation thermique. laine de bois, de chanvre, de mouton, lièges, plumes de canard, textile recyclé... chacun a ses propres qualités en matière de résistance aux insectes, aux moisissures et au feu.